Près de la moitié des travailleurs n'ont jamais participé à un exercice d'évacuation

L'hygiène et la sécurité au travail

Cela peut vraiment arriver partout. Incendie, substances toxiques, personne suspecte ou alerte à la bombe : les raisons de procéder à une évacuation sont multiples. Pourtant, selon une enquête* de Manutan, près de la moitié des travailleurs n’ont jamais participé à un exercice d’évacuation.

De très nombreux travailleurs interrogés (27 % des Flamands, 36 % des Wallons) ne savent pas s’il existe un plan d’évacuation sur leur lieu de travail, ou sont même certains qu’il n’y en a pas. Pourtant, un tel plan est obligatoire, de même qu’un exercice d’évacuation annuel. Le plan d’évacuation doit indiquer qui doit faire quoi à quel moment. Il doit également inclure des plans indiquant l’emplacement des extincteurs, l’ordre à suivre pour l’évacuation et les itinéraires d’évacuation et lieux de rassemblement. Un exercice permet de mettre en évidence les défauts éventuels du plan.

Qui sont les secouristes d’entreprise ?

La fonction de secouriste d’entreprise semble souvent méconnue sur le lieu de travail. La même enquête réalisée auprès de 1000 travailleurs belges révèle que près de la moitié ne savent pas qui sont les secouristes d’entreprise ni où se trouve la boîte de premiers secours. Ils sont plus nombreux à connaître l’emplacement des extincteurs. Malgré tout, 27 % des Flamands et 30 % des Wallons devraient les chercher alors que la vie de leurs collègues est peut-être en jeu. Établir un plan d’intervention n’est pourtant pas si difficile.

Le nombre de secouristes d’entreprise nécessaires dans chaque entreprise dépend notamment de l’activité, de la taille et du lieu de l’entreprise, du nombre de personnes et de personnes à mobilité réduite présentes. La loi n’impose pas de chiffres fixes à ce sujet. Les secouristes doivent être répartis dans l’ensemble de l’entreprise et/ou les divisions et les étages de manière à ce qu’ils soient toujours en nombre suffisant. Il convient de tenir compte ici des maladies, des vacances et du travail par équipes. Il faut qu’il y ait au moins un secouriste disponible à tout moment.

Aucune réglementation relative au nombre de boîtes de premiers secours et d’extincteurs n’est par ailleurs prévue. Il est généralement recommandé de placer un extincteur par surface de 150 m2, avec un minimum de deux extincteurs par étage, s’il ne s’agit pas d’un lieu présentant un risque d’incendie élevé. Les boîtes de premiers secours doivent être accessibles de manière à pouvoir secourir une personne dans les 30 secondes. En outre, chaque unité de travail doit compter au moins une boîte de premiers secours. Il est évident que le nombre d’extincteurs et de boîtes de secours dépend de la nature et de la taille de l’entreprise, et également des risques encourus. L’analyse des risques peut citer le nombre nécessaire par entreprise.

Faire l’impasse sur le casque ? Hors de question !

Ces chiffres que l’on peut qualifier de décevants ne signifient toutefois pas que les travailleurs ne se soucient pas de leur sécurité. Certaines consignes de sécurité spécifiques, comme le port d’équipements de protection adéquats, sont bien respectées. Presque toutes les personnes interrogées indiquent se conformer toujours voire très souvent aux prescriptions en la matière.

Un travailleur belge sur quatre doit porter une tenue de sécurité. Il s’agit le plus souvent de chaussures de travail et de gants, mais aussi de protection acoustique et de lunettes de sécurité. La plupart des entreprises fournissent les moyens de protection adéquats : seulement 6 % des Flamands n’en sont pas pourvus. Chez les Wallons, le chiffre est nettement plus important puisque 14 % des Wallons ne disposent d’aucun équipement individuel de sécurité adéquat. Le remplacement quant à lui constitue une source de préoccupation : 13 % des Flamands interrogés indiquent que dans leur entreprise, le matériel n’est pas remplacé à temps lorsqu’il est défectueux. Chez les Wallons interrogés, pas moins de 19 % ne disposent pas en temps voulu de matériel de remplacement. Les casques sont l’exemple le plus évident : même si les dégâts ne sont pas visibles, ils doivent être remplacés après un choc.

Travaillez en toute sécurité pour ne pas risquer votre vie !

La conclusion générale que l’on peut tirer de cette enquête est qu’il reste du chemin à parcourir en matière de sécurité au travail. Les employeurs, mais aussi les travailleurs doivent prendre leurs responsabilités à cet égard. L’enquête révèle aussi d’autres résultats surprenants, comme la connaissance que les travailleurs belges ont de la législation en matière de protection au travail. Nous y reviendrons plus en détail dans notre prochain blog consacré à la sécurité au travail.

*) Enquête réalisée en novembre 2015 auprès de 1000 personnes (500 travailleurs flamands et 500 travailleurs wallons) appartenant à différentes catégories d’âge, actives dans de grandes entreprises ou dans des PME en Belgique.

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ManutanÉcrit le 22 février 2016

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